Le mythe du buveur de biére
 
Valérie Deschamps, chercheuse à l’INSERM, vient de rendre les derniers résultats du rapport Fleurbaix-Laventie Ville santé. Cette étude porte sur l’effet de la consommation d’alcool, et de bière en particulier, sur les paramètres d’adiposités chez 520 adultes du Nord. Les résultats montrent que la bière n’entraîne pas d’obésité notable. Même mieux les consommatrices modérées (10 g d’alcool / jour) ont des indices de masses corporelles et des rapports taille sur hanche significativement inférieurs à la moyenne. Chez les hommes, consommateurs modérés (20-30 g d’alcool / jour), de tels résultats semblent apparaître mais dans des proportions plus marginales. Par ailleurs, les grands consommateurs des deux sexes ne présentent pas de différences en matière de quantité et de répartition de tissus adipeux par rapport aux abstinents.
Une étude antérieure s’intéressant à l’occurrence des maladies cardiovasculaires par rapport à la consommation de bière avait montré des effets bénéfiques pour les consommateurs modérés. Les femmes présentaient une hausse du bon cholestérol, et les hommes une baisse du mauvais cholestérol. Catherine Alamovitch, ancienne praticienne, et co-auteur de l’étude explique « qu’il n’est pas conseillé d’interdire la bière à un consommateur modéré ». En revanche « il serait absurde de conseiller à un abstinent de boire », ajoute-t-elle.
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