Dérivés coumariniques
 

La vitamine K active dans le foie la fixation d'un groupement carboxyle sur les résidus glutamiques des précurseurs des facteurs II, VII, IX et X ; les groupements COOH sont indispensables à la fixation aux phospholipides par l'intermédiaire du calcium. Il existe différents dérivés de la vitamine K d'origine distincte : vitamine K1 (phytoménadione) dans les plantes, vitamine K2 issue des bactéries de l'intestin, vitamine K3 (ménadione) produite par synthèse chimique. Toutes sont hydrophobes et nécessitent les acides biliaires pour être absorbées.

Anticoagulants oraux

Les 4-hydroxy-coumarines de structure proche de celle de la vitamine K participent comme « fausse vitamine K » dans ces réactions et bloquent la synthèse des facteurs dépendants de la vitamine K.

Les coumariniques sont bien absorbés après administration orale. Leur durée d'action est très variable. La synthèse des facteurs de la coagulation dépend du rapport des concentrations entre la vitamine K et les coumariniques existant dans les cellules du foie. La dose nécessaire pour obtenir une inhibition suffisante de la coagulation doit être ajustée pour chaque patient individuellement (contrôle par le temps de Quick). Finalement, le malade ne doit plus changer de façon importante son alimentation en légumes verts (changement de la concentration de vitamine K), ne doit pas prendre des médicaments supplémentaires modifiant l'absorption ou l'élimination du coumarinique (changement de concentration du coumarinique) ou bien ne doit pas provoquer une inhibition de la fonction des plaquettes par la prise d'aspirine.

L'effet indésirable le plus importante est un saignement. Dans ce cas, l'effet des coumariniques peut être antagonisé par l'administration de vitamine K3 ; la capacité de coagulation du sang n'est cependant restaurée qu'après des heures ou des jours lorsque la reprise de la synthèse hépatique a permis d'aboutir à une élévation suffisante de la concentration plasmatique des facteurs de coagulation. En cas d'urgence, il est nécessair d'apporter les facteurs manquants (par ex par une transfusion de sang frais, ou d'un concentré de prothrombine).

Parmi les autres effets secondaires notables on peut citer : des nécroses hémorragiques de la peau au début du traitement ainsi qu'une chute des cheveuxadministrés pendant la grossesse, ils peuvent provoquer des altérations de la formation des os et des cartilages et des lésions cérébrales (à cause des saignements) ; on peut également observer, plus rarement, un risque de saignement rétroplacentaire.

Compte tenu de l'étroitesse de la fenêtre thérapeutique et du problème délicat des interactions médicamenteuses, les anticoagulants oraux ne sont aujourd'hui que rarement employés.

Anti-thrombotiques |